Communiqué PS Ivry – Mobilisation ivryenne contre le projet de Roland Castro

Suite à la sollicitation de M. le Maire d’Ivry pour prendre la parole mardi 6 mars à une soirée de mobilisation contre le « potentiel Montmartre du Grand Paris », proposé par l’architecte Roland Castro à l’occasion de la visite privée du Chef de l’Etat au Fort d’Ivry, nous nous voyons dans l’obligation de décliner cette invitation.

L’argument employé pour rassembler l’ensemble des groupes politiques contre cette perspective serait drôle s’il n’était pas profondément provocateur : Il serait selon le Maire « hors de question de prendre le moindre risque de voir cet espace bétonné sur décision de l’Etat ». Nous en concluons donc que la bétonisation d’Ivry n’est respectable que lorsqu’elle découle d’une décision de la majorité Ivryenne. Nous nous désolidarisons totalement de cet argument ; pour nous la bétonisation d’Ivry est une erreur, y compris quand elle vient de la mairie écolo-communiste.

Sur la forme, si nous sommes navrés que le Maire se soit senti offensé de la visite du Président de la République, ce n’est pas notre problème ni celui des Ivryens qui font face à des préoccupation bien plus graves. Sur le fond, pour s’exprimer sur ce projet, si projet il y a, encore faudrait-il le connaitre. Nous nous associons totalement à l’objectif de vouloir protéger ces jardins ouvriers d’une quelconque suppression. Mais nous n’avons aucun élément nous permettant de considérer que les idées urbanistiques, voire utopistes, exposées par cet architecte visent leur suppression.

Or nous n’avons plus depuis longtemps pour réflexe de croire sur parole aux interprétations du maire, sur ce sujet comme sur les autres.

Une fois de plus, cette mobilisation est avant tout une diversion. Nous nous associerions volontiers aux luttes organisées pour trouver une alternative plus utopiste à la reconstruction du Syctom, voire même une alternative plus responsable, ou pour construire un projet plus vert et aéré à Ivry Confluence, ou encore pour pérenniser le centre d’accueil des migrants. Mais dans ces réunions-là, curieusement, nous ne sommes pas invités à y prendre la parole…

A l’instar de la réunion de conclusion des assises du 2 février, c’est une tribune que Philippe Bouyssou s’offre à nouveau aux frais du contribuable.

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